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Le
cloisonnement des combles
Si
vous disposez de l’espace suffisant pour réaliser plusieurs pièces dans vos
combles,
il faut maintenant penser à
la distribution des cloisons.
Dans un comble, comme dans toute
pièce d’ailleurs, on cherche à réaliser des cloisons
fines et légères, et pour
autant solides et performantes en terme d’isolation phonique et/ou
thermique s’il s’agit de
constituer de véritables pièces indépendantes.
Il ne s’agira bien entendu pas d’un
cloisonnement porteur, car dans ce cas il faut faire
des travaux de maçonnerie qui sont
décrits rapidement dans une autre rubrique de ce site
puisque ceci sort du champ
d’activité de Combles&Volumes.
Le
cloisonnement du comble en pièces est le résultat d’un compromis entre vos
besoins et la surface utile
disponible (la pente du toit fait inévitablement perdre de la place).
Les
cloisons à pans coupés sont plus agréables à l’œil que les angles droits
(cloisons
à l’équerre). Si vous
disposez de place, pourquoi ne pas en profiter, cela compensera
la perte de hauteur due aux
rampants, qui tend à « oppresser » un peu.
Les cloisons
sèches
Les
combles peuvent être aménagées d’un seul tenant, mais le plus souvent il est
nécessaire d’y
créer des pièces par un
cloisonnement léger à base de cloisons sèches.
On distingue plusieurs type
de cloisons en fonction de leur usage :
Les cloisons séparatrices
: prévues
entre les logements ou entre les logements et la circulation.
Les cloisons de
distribution : elles séparent différentes pièces d'un logement ou
local.
Les cloisons de doublage
: à l'intérieur du mur de façade, elles
permettent d'isoler le logement de
l'extérieur, au niveau acoustique et
thermique.
En
cloisonnement il existe bien sûr plusieurs types de produits sensiblement
différents. On trouve
des cloisons préfabriquées
dites cloisons alvéolaires (plaques de plâtre avec carton alvéolaire entre),
des
cloisons en plaques de plâtre
tenus par une ossature métallique (« placo »), des cloisons
« tout bois »
ou en aggloméré fixées sur ossature
bois etc.
Citons encore :
·
les
panneaux de fibre (plâtre + fibre de
papier recyclé)
·
les
panneaux de mousse dure pour zones humides et charges lourdes
·
les
panneaux de laine de bois légers
·
les
panneaux de fibre de bois
·
les
panneaux de cellulose
·
les
panneaux de « Triply » (aggloméré de gros copeaux) très résistant
On
trouve aussi des panneaux pare-feu composés d’un plâtre réfractaire spécial
recouvert d’un
matériau résistant au feu.
En combles ce genre de cloison trouve tout son intérêt.
Le
plus répandu est sans doute le fameux « placo » que l’on trouve
partout maintenant, en neuf
comme en rénovation, en
mural comme en plafonds.
Les
cloisons sèches se distinguent par :
·
leur
type (plaques de plâtre type « placo », carreaux de plâtre, cloisons
alvéolaires)
·
leur
usage (cloisons, contre-cloisons,
plafond)
·
le
mode de montage (sur rails, ossature bois, collés)
·
leurs
dimensions et poids
·
leurs
performances mécaniques (gamme spéciale couloirs et halls, gamme locaux
collectifs
humides)
·
leurs
performances acoustiques
·
leur
performances thermiques
·
leur
comportement à l’humidité (gamme spéciale salle de bains, WC et cuisines)
·
leur
finition (couche d’impression déjà présente, renforts d’angle, joints
longitudinaux amincis)
·
leur
mode de montage, les accessoires requis (ossatures, vis, bandes et enduits pour
joints…)
·
leur
prix au mètre posé
Pour
certains usages particuliers de la pièce, on devra utiliser des plaques
spéciales :
·
salle
de bain, buanderies… : plaques hydrofuges pour pièces humides. En cas de faible humidité,
on se contente de plaques hydrofuges type Pregydro (Lafarge) et d’une
protection
de leur base par U en plastique ou film type polyane.
·
risques
de chocs (couloirs, escaliers) : plaques haute dureté
·
pièces
bruyantes : plaque à haute isolation acoustique
·
pièces
plus froides ou plus chaudes : plaques à haute isolation thermique
·
pièces
sensibles au feu (cuisines) : plaques garanties M0 (Prégyfeu de Lafarge
par ex.)
·
Dans
tous les cas, les passages de tuyauterie en cloisons seront isolés avec soin
(joint néoprène,
mastic élastomère).
Certains
fabricants proposent des plaques déjà peintes, généralement avec la première
couche
dite d’impression (plaques
Pregydeco de Lafarge par exemple) idéale pour la pose directe de papiers
peints.
La pose de la plupart des
cloisons légères d’intérieur implique maintenant de l’outillage spécialisé.
Le placoplâtre
Pour
répandu qu’il soit, le placoplâtre n’est pas si simple qu’il y paraît à
installer si l’on souhaite
un résultat solide (pose des rails) et esthétique (finition des joints).
Ces
plaques présentent une surface cartonnée sur laquelle viendra se poser le
revêtent décoratif
éventuel (tapisserie).
Sinon il est directement peint (appliquer une sous-couche d’impression avant
si ça n’a pas été déjà fait
en usine).
Eviter
les produits type Placopan ou carreaux de plâtres, très mauvais en phonique (on
fait aussi
le même reproches fondé aux
murs de brique plâtrière, facilement résonnants !).
Les
produits comme Placomur Ultra (doublage de murs par simple collage) ou
Placostyl SAD225
sont eux très bons.
Pour
augmenter l’isolation phonique des maisons situées en zones bruyantes on
« jouera »
sur l’épaisseur du
placoplâtre (jusqu’à 25 mm). On veillera aussi à découpler les deux cloisons.
Ne pas oublier que le bruit
« monte », les nuisances de circulation routière par exemple sont
encore
plus sensibles sous les
toits.
Epaisseurs
standard des plaques de placoplâtre (mm) :
6 éléments
scintrables à froid pour murs et plafonds incurvés
9.5, 10, 12.5 couverture
classique des murs, plafonds, rampants
15, 18 panneaux
pare–feu (retardateur plutôt)
20 à 25 carreaux
de plâtre pour protection thermique, acoustique ou incendie renforcée
Un
isolant phonique fin comme le polyéther-graphite à cellules ouvertes
peut venir se poser sur
les plaques de placo en complément pour les pièces à problème.
En
salle de bains on emploiera des plaques spéciales hydrofuges (voir salles de bain).
Le
placoplâtre est un matériau fragile et lourd à manipuler. Les plaques font en
général 3 m2
(2.5 x 1.2). Mais on trouve
maintenant des plaques en 100 x 150 (cloisons) comme des plaques de
2.7 x 1.2 (isolation des
murs). Elles viennent se fixer sur des rails espacés de 0.40 à 0.60m, reliés à
eux
par des éclisses.
Le
placostyl est la variante du placoplâtre avec isolant intégré (BA13 –
isolant – BA13). Il n’est
plus nécessaire
d’intercaler soi même de la laine minérale entre les deux plaques de la
cloison.
Combles&Volumes
commence typiquement par créer une armature métallique à partir d’éléments
standards (profils). Nos
cloisons est constituées de deux plaques de plâtre cartonné (12.5 mm),
entre lesquelles nous
incorporons un isolant en panneau, déjà comprimé, qui peut varier en
structure et épaisseur
selon les besoins. 50mm est l’ordre de grandeur.
(ne pas mettre de laine minérale en rouleau qui finirait par se tasser dans le
fond de la cloison).
On parle de BA13, BA18 pour
les différentes épaisseurs de plâtre.
Il
faut toujours tenter de désolidariser le système isolant des structures
porteuses, qui véhiculent
le bruit. C’est le cas avec
les doubles cloisons en placoplâtre montées sur profilé métallique, avec une
lame
d’air importante derrière.
Si nécessaire, on peut aussi multiplier les couches de plâtre (2 ou 3). Les
joints
entre plaques doivent aussi
être particulièrement soignés. Il faut aussi veiller à ne pas rendre solidaire
les deux parements de
plaque, et à les découpler des murs latéraux.
(parement :
toute surface apparente d’un produit (parquet…) ou d’un ouvrage (plaque de
plâtre, lambris…).
Les plaques de plâtre cartonnées peuvent aussi avoir différentes structures et
épaisseurs pour
procurer un confort
acoustique plus ou moins grand (13, 15, 18 mm). L’ossature métallique en rails
les
désolidarise parfaitement
des structures porteuses (murs, sol).
Une solution placoplâtre (13mm) – air-laine minérale (45mm) – placoplâtre
(13mm) permet d’atteindre
une isolation de 40 dB(A),
avec des joints soignés et un découplage entre cloison et murs.
Doubler l’épaisseur de
plâtre permet de gagner encore environ 5 dB(A).
L’installation doit être très
bien faite. On s’arrange par exemple pour ne pas placer deux joints de plaques
en vis-à-vis.
Les perçages de cloison doivent
être très soigné. En électricité entre autre les contraintes sur ce type de
cloisons sont
particulières. La réalisation des saignées et encastrements de prises se fait
avec un outillage
spécial (rainureuse
électrique, scie cloche), en aucun cas au marteau/burin ! Les saignées se
rebouchent
avec de l’enduit de
blocage, en aucun cas avec du plâtre. Leur profondeur doit être bien maîtrisée
pour
ne pas affaiblir la plaque.
La largeur des rails
détermine celle des montants et l’épaisseur
d’isolant qui peut être
inséré entre les plaques. Les montants
comportent des « lumières »
(perforations) pour le passage
des gaines électriques et
des canalisations d’eau éventuelles.
On peut installer derrière
les plaques des traverses et consoles
métalliques fixées aux murs
ou poutres s’il est nécessaire de
suspendre des éléments
lourds aux cloisons (lavabos…).
En effet les cloisons de
séparation en placoplâtre ne supportent
pas les charges trop
lourdes. Et au niveau du plafond il ne
faut rien compter
accrocher. Il faut systématiquement
utiliser
des vis et chevilles
spécial placo (chevilles à expansion) pour tout
accrochage sur les cloisons
= placo sous peine d’arrachement.
Au-delà de 3 kg sous
plafond et 30 kg en cloison,
fixer la cheville dans un
élément de la structure métallique
qui supporte les plaques.
En cas de doute sur la
solidité finale (au-delà de 10 kg en plafond),
fixer la charge directement
sur la structure bois ou le mur derrière
la fausse cloison quand
c’est possible.
Il est donc important de
prévoir les éléments lourds à fixer
dès le départ du chantier
et de repérer les points de fixation
disponibles avant de fermer
les cloison ou le nouveau plafond
définitivement.
Le mieux est de penser, au
moment de la pose de la cloison,
à la renforcer là où vous
prévoyez de fixer la charge en question.
Les plafonds
Dans le cas des combles, on entend généralement par « plafond »
l’habillage de vos rampants,
puisqu’il n’y a que
rarement assez de place pour créer un plafond horizontale. Dans ce second cas,
le
terme plafond désignera les
deux parties, souvent en continuité.
La plupart des systèmes de plafonds sont à base de plaques de plâtre visés sur
ossature métallique,
elle même tenue à la
charpente par suspentes. On incorpore entre plafond et toit une isolation
(laine
minérale en plaques ou
rouleau).
Le bas des rampants est souvent utilisé pour des rangements. Au cas ou vous ne
les utilisez pas, il est
possible de les fermer avec
des panneaux isolants (combiné isolant – parement plâtre par exemple) qui
vont constituer un
cloisonnement appelé « pied droit ».
Ce cloisonnement vous
dispense de l’isolation sous rampants à ce niveau là (évitez alors d’y passer
des
canalisations, ou pensez alors
à les calorifuger !).
Ne pas fermer toute ou
partie de cette partie basse est aussi une possibilité intéressante quand votre
comble est étroit, car elle
conserve une impression « d’espace » à vos pièces. Vous pouvez vous
en servir
alors comme espace de
décoration.
Les portes intérieures
Les portes de séparation intérieures sont en général de type « isoplanes »,
légères et peu isolantes,
ce qui est plutôt un bien
dans les combles déjà à l’écart du reste de la maison et de ses habitants.
Une porte
« isoplane » se dit d’une
porte intérieure qui présente deux parements plans, constitués de
feuilles de contreplaqué
rapportées de par et d’autre d’une ossature rigide.
On
trouve bien entendu des modèles plus élaborés mais le prix s’élève rapidement,
tout dépend
donc du nombre de portes à
acheter et de leur usage.
Les
portes viennent se fixer sur des ossatures en acier ou bois appelés chassis.
L’ensemble prend
le nom de « bloc porte ». C’est
sous cette forme qu’ils sont en général achetés.
On
trouve des blocs portes de plusieurs types : un ou deux vantaux, porte
pleines ou creuses,
réversibles,
coulissants, prépeints…
Par
définitions ces portes ne sont pas très épaisses, elles sont surtout conçues
pour être légères
et peu chères. Leur
décoration est minimale, mais il est possible de les décorer soi même de
manière simple.
Puisqu’elles
sont aussi peu épaisses (le plus souvent creuses) un simple porte manteau doit
y être
fixé avec des chevilles
spéciales
Les
portes palières sans joint d’étanchéité assurent mal l’isolation phonique (20 à
25 dB(A) au mieux).
Le joint permet de gagner
environ 3 dB(A).
Equipez
éventuellement votre comble avec une porte coupe-feu ou pare-flammes
( ¼ d’heure, ½ heure ou 1
heure selon la qualité).
A lire : les portes intérieurs (ANIL)