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L’isolation phonique

 

 

 

 

 

 

 


Le son : généralités

 

 

Le son est une vibration transmise par l’air (molécules et particules) et la matière.

Dans le vide donc, pas de propagation.

 

Entre air et matière, de part et d’autre des cloisons, les transmissions sont possibles.

En isolement phonique ou acoustique (c’est la même chose), on distingue les bruits

aériens et les bruits de chocs (solidiens), qui se traitent bien entendu différemment.

Les bruits aériens sont ceux transmis par l’air (musique, circulation routière…).

Les bruits de choc (pas, portes…) et les vibrations (ascenseur, chaufferie…) sont

propagés par les matériaux avant de passer dans l’air.

 

 

       Le son est caractérisé par son intensité et par sa fréquence. La réglementation ne

prend en compte que les fréquences entre 100 Hz et 5000 Hz ( au delà, les aigus sont

facilement stoppés par les matériaux isolants).

  
  L’unité de mesure des niveaux de bruit est le dB. Le dB(A) est une grandeur « voisine »

qui tient compte de la sensibilité de l’oreille, variable avec la fréquence du son. 35 dB(A)

est le seuil de confort, à ne pas dépasser, généralement admis pour un intérieur de

logement.

 

 

 

L’isolation acoustique : généralités

 


                   Il est bon en préalable de rappeler que l’isolation phonique se joue à plusieurs niveaux :

chaque fois que c’est possible, mieux vaut s’attaquer à la source de bruit plutôt qu’à essayer de s’en
protéger. Il est toujours plus facile de neutraliser une source ou de confiner le bruit qu’elle génère plutôt

que de chercher à protéger les pièces qui en sont victime. C’est plus facile et bien moins coûteux.

Bien entendu, ce n’est pas toujours possible, par exemple quand il s’agit de rues bruyantes, de passage
d’avions ou de trains...

 

L’isolation consiste donc à amortir au maximum la vibration des parois de séparation qui doivent absorber

le son mais sans le réverbérer. On obtient ce résultat par des matériaux creux ou au contraire à forte masse

et densités variables.       

 

L’absorption acoustique d’un matériau est définie par la quantité d’énergie qu’il absorbe par rapport à celle
qu’il reçoit.

 

Les laines minérales agissent par absorption dans leur texture en laissant entrer l’énergie et en la dispersant

dans ses fibres.

Le plomb et les matériaux denses par contre freinent les ondes à l’intérieur de leur structure lourde. Ils

 

 

 

 

 

 

 

                                                Yvon Jaouen, acousticien
                                       (acoustique sous-marine)

 

 

il ne faut pas tomber dans l’excès inverse, sur-isoler et transformer vos combles en « chambre sourde »,

totalement coupée des son du dehors comme du dedans. Cela deviendrait vite oppressant !

 

Il est agréable de percevoir un peu ce qui se passe dehors. Un bonne isolation acoustique doit faire en sorte que les bruits ne soient pas gênant, mais sans les supprimer.

 

De même, la communication dans la maison doit rester possible, pour ne pas avoir à crier pour appeler une personne installée dans la chambre ou le bureau sous les toits. Sinon, un téléphone intérieur risque de devenir indispensable ! Pour avoir passé toute mon adolescence dans une chambre sous combles perchée au troisième étage, je vous parle d’expérience.

 


N’oubliez pas non plus que l’atténuation d’une source de bruit fait « remonter » les autres, par le simple fait que votre oreille adapte naturellement sa sensibilité. Si les bruits extérieurs disparaissent, ce sont les bruits intérieures masqués qui vont revenir au premier plan, avec une gêne qui peut croître !

 

En isolant acoustiquement vous gagnez en fait sur deux tableaux : une voiture qui passe (cas fréquent que j’ai du moi-même traiter, habitant sur une route bruyante) fera

moins de bruit, et en plus ce bruit durera moins longtemps.

D’une gêne quasi continue j’étais parvenu à 5 seconde d’un

bruit très acceptable toutes les 30 secondes environ. Cet

aspect est souvent oublié des acousticiens qui raisonnent

en bruit continu alors qu’il est souvent transitoire.

 

utilisent ce qu’on appelle « la loi de masse ». Plus la masse par unité de volume augmente plus

l’amortissement est grand.

 

Les cloisons composites plâtre + laine minérale ont une efficacité basée sur les discontinuités entre

éléments constitutifs. Le plâtre épais freine les sons qui sont ensuite absorbés par l’isolant minéral.




L’atténuation acoustique d’un isolant en aérien, notée R, se mesure en dB(A) = 10 Log (atténuation),

c’est à dire le logarithme décimal du niveau de bruit capté derrière l’isolant divisé par le bruit émis. Plus R

est grand meilleure est l’isolation.


Il n’est pas inutile de connaître quelques ordres de grandeur :

*            R = 30 dB(A) : inefficace, on entend tout d’une pièce à l’autre
*            R = 35 dB(A) : faible, on entend les voix, à la limite du compréhensible
*            R = 40 dB(A) : assez bon, une conversation devient inintelligible
*             R = 45 dB(A) : bon, logement calme
*             R = 50 dB(A) : excellent isolant

 

nota : le dB(A) est la mesure légale en France. Dans les autres pays de la CEE, on utilise directement le dB,

supérieur d’environ 3 db (20 Log au lieu de 10 Log). Si on associe plusieurs produits isolants à suivre, la

performance de l’ensemble se calcule en additionnant les valeurs ‘atténuation de chaque couche. C’est

l’intérêt du décibel et des dB(A).

 

 

Comment faire son calcul :


Le niveau de confort dans une pièce est évalué à environ de 35 à 37 dB(A). Une rue passante donne un

niveau sonore moyen évalué à 70 dB(A). Des vitrages et des cloisons vous apportant une atténuation

de 70 – 37 = 33 dB(A) est en principe suffisant.

 

ordres de grandeur : rue calme (60 dB(A)), rue passante (70 dB(A), automobile (80 dB(A)

 

 

Nota : une réduction de 3 dB(A) correspond à un affaiblissement de l’intensité du bruit de moitié, donc

détectable par l’oreille humaine.

 

L’isolement acoustique, le Dn, de mesure aussi en dB(A).

L’indice d’affaiblissement acoustique, noté R, se donne aussi en dB(A).


Les tests de performance des matériaux et des bâtiments sont menés avec deux bruits normalisés, le

fameux « bruit rose » et le « bruit route » (simulation du trafic automobile). D’où des valeurs de Dn ou R

suivies de cet indice (et différentes) dans les spécifications des fabricants.

A noter aussi que, de par l’asymétrie des combinaisons d’isolants, l’isolement peut être différent suivant le

sens dans lequel passe le son. Mettre une isolation de chaque coté d’une paroi n’apporte pas grand chose

de plus.
 
Concilier performances acoustiques et thermiques dans un même matériaux est difficile, les conditions à

remplir étant pratiquement opposées. L’isolation thermique réclame des matériaux légers et emplis d’air.

L’isolation phonique requière des matériaux denses et absorbants.

 

 



Les vitrages





En bruits aériens, la source est souvent extérieure. De plus, le bruit « monte », il suffit de vous mettre dans

un combles à rampants non isolés pour constater à quel point le bruit extérieur s’y entend clairement,

malgré la toiture. Votre isolation et vos vitrages devront donc être performants.


Du point de vue vitrage, un double-vitrage à verres simples ne procure qu’une protection thermique.

Choisir des verres feuilletés pour obtenir de meilleurs résultats : une feuille de plastique placée entre deux

épaisseurs de verre fait fonction d’amortisseur, limitant la résonance de la lame d’air, et donc le passage

des bruits extérieurs.

La « menuiserie » des vitres (encadrement, volet roulant…) doit aussi être acoustiquement performante.
Un vitrage épais (8 mm) permet d’espérer au moins 30 dB(A), mais il sera très lourd. La fenêtre doit être

robuste en conséquence. Un joint de calfeutrement permet de gagner encore environ 5 dB(A).

 

Un double vitrage asymétrique permet d’atteindre 35 à 40 dB(A). La vitre la plus épaisse (côté

intérieur ou extérieur, les documents Internet se contredisent voir ci contre !) amorti les vibrations sonores.

L’asymétrie renforce la protection dans la aigus.

Une double fenêtre (150 mm minimum entre vitres, à ne pas confondre avec le sur-vitrage donc) permet

de dépasser les 40 dB(A).
(attention aux fausses impressions : un double vitrage uniquement « thermique » a un isolement

acoustique plus faible qu’un simple vitrage d’épaisseur équivalente (8mm > 4mm-air-4mm).

 

Un sur-vitrage (seconde vitre pratiquement « collée » contre la première, n’apporte pas grand chose du

point de vue acoustique.

 

Par contre un double fenêtrage avec deux châssis séparés par un vide d’air de 150mm minimum peut

permettre des gains de 40 dB sur les façades très exposées.


La certification Cekal atteste de la bonne qualité d’un vitrage en terme d’acoustique. Le label Acotherm

est décerné aux fenêtres combinant isolation acoustique et thermique performante.  


Souvent, la ventilation de la pièce est assurée par les fuites au niveau des vitrages. Si vous installez un

vitrage parfaitement étanche, il devient nécessaire d’ouvrir des entrées d’air ailleurs, pour éviter la

condensation. Elles devront être protégées par des systèmes qui devront, comme vos volets roulants,

afficher des performances supérieures ou égales à 36 dB(A).

Le certificat ACOTHERM se réfère à la NRA (Nouvelle Norme Acoustique) pour classer les produits de ac1

à ac4  qui correspondent à 28, 33, 36, 40 db(A) en bruits routiers.

 

 

 

 

 

 

Performances isolantes des laines minérales

 

 

 

    Les laines minérales (verre et roche), de par leur faible densité, sont parfaitement adaptées à l’isolation

thermique, mais peu performantes en phonique, en particulier sous leur forme « bouffante ». Il existe

donc maintenant des panneaux semi-rigides plus denses, pour murs et rampants, parfois directement

associés à une plaque de plâtre ou un aggloméré bois. On trouve aussi des laines complétées avec un film

de fibre de verre.

 

Autre produit disponible, l’association laine minérale haute densité + plâtre qui fonctionne sur la

discontinuité entre éléments constitutifs.


Laine minérale seule en rouleaux  : R = 37 dB(A)
laine minérale seule en panneaux : R = 40 à 45 dB(A)


Un couple laine minérale – plâtre permet de gagner 8 dB(A) avec 50 mm de laine, 10 à 15 dB(A) avec

60 mm et plus.
 

A signaler que des panneaux légers trop rigides (dont le polystyrène) peuvent « vibrer » et amplifier le

son au lieu de l’étouffer, dégradant l’isolement au lieu d’y contribuer. Idem pour les isolations thermiques

à base de mousse injectée, trop rigides.

A noter que les mesures de bruits sont difficiles à faire, et le résultat d’isolation acoustique délicat à prévoir.

Il faut bien identifier d’où vient effectivement la gêne, les points faibles de votre logement avant d’engager

des travaux coûteux .L’approche doit être globale (le son passe partout), les solutions équilibrées (même

niveau de performance sur cloisons et vitres par exemple). Pour autant, le résultat dépendra autant du

soin à l’installation que des simples spécifications techniques. C’est ici qu’apparaît l’intérêt d’un professionnel

expérimenté et soigné.

Il s’invente des produits isolants « miracle » tous les jours ou presque. La tendance est aux matériaux fins,

souvent plus chers et plus délicats à installer. Dans ce type de domaine il convient de s’aventurer avec

prudence car beaucoup de produits se révèlent décevants au final, soit parce que leur installation est trop

délicate soit parce qu’ils présentent d’autres défauts hors acoustique.

 

 


L’isolation des rampants



En ce qui concerne les rampants, la majorité des combinaisons de matériaux isolants, et les produits

« complexes » utilisent la règle « masse – ressort-masse ». L’association « cloison-isolant minéral-plâtre »

est un exemple typique.

Les polystyrènes et polyuréthane, par contre, sont inefficaces.


Il faut toujours tenter de désolidariser le système isolant des structures porteuses, qui véhiculent le bruit.

Ce n’est pas le cas avec les panneaux de doublage à coller directement sur les structures

(styrodur par exemple).


C’est par contre le cas avec la solution CombleséVolumes, des parements en placoplâtre montées sur profilé

métallique, avec une lame d’air importante derrière. Si nécessaire, il est possible de multiplier les couches

de plâtre (2 ou 3). Les joints entre plaques doivent aussi être particulièrement soignés. Il faut aussi veiller

à découpler le parement des murs (pignon) et du plancher.


La solution que nous utilisons en général, laine minérale posée sur plaques de plâtre fixées aux chevrons

par suspentes, permet d’obtenir au minimum les résultats suivants :



Epaisseur de laine minérale

Nombre de plaques de plâtre

Isolement au bruit routier


100 mm


1 plaque


35 dB(A)


200 mm


1 plaque


37 à 40 dB(A)


200


2 plaques


40 à 45 dB(A)


Certains fabricants proposent en plus des plaques de plâtre spécialement adaptées au traitement acoustique

(Prégystyrène dB35 de Lafarge par exemple).

Veiller aussi à « boucher » tout ce qui est gaines inutiles, conduits de cheminée inutilisés… fermer celles

qui sont nécessaire par des grilles coupe-bruit.


Dans les combles, le manque de place impose parfois d’utiliser des produits léger  et peu encombrants.

Les matériaux à base de liège par exemple ont une efficacité 5 à 10 fois supérieure au bois, à la brique ou

au plâtre. On les trouve en rouleau de 3 mm d’épaisseur, ou en plaques. Mais s’ils sont efficaces en bruits

aériens extérieurs, ils sont mauvais en bruits d’impact, du fait de leur faible « masse » (comme tous les

produits « miracle » ultra fins). Sous rampants, ils conviennent donc bien.

 

 

 



L’isolation globale résultante



 


En résumé on peut dresser le tableau suivant qui indique les combinaisons de matériaux possible en allant

du moins au plus performant :


*        double vitrage simple – fenêtre classique. Laine de verre ou roche + placoplâtre
        
*        double-vitrage asymétrique, fenêtre classique, . Laine de verre ou roche +
         placoplâtre , aération classique

*        double vitrage asymétrique avec vitres feuilletées, fenêtre et
         volets roulants bien isolé (label Acotherm), aérations performantes
         isolation rampants performante.

 

*        double fenêtrage avec vitrages performants, isolation rampants performante
                   volets roulants et étanchéité entourage ouvertures soignés

Du point de vue épaisseur des vitrages, il existe plusieurs variantes :

 

·                    4-12-4 : standard

·                   

10-6-4 : phonique

·                    [2-6-4] en 4 épaisseurs : sécurité

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’isolation des sols

 


L’isolation par rapport aux bruits extérieurs est essentielle. Mais certaines sources de bruit sont aussi

intérieures. C’est à ceux-ci que s’adressent l’isolation des sols et des cloisons (voir plus bas).

 

Il faut particulièrement faire attention à l’isolation dans le secteur locatif, où le bruit de voisinage est

maintenant strictement réglementé (Nouvelle Réglementation Acoustique (NRA) depuis 1996).


Une règle d’or : les meilleures isolations s’obtiennent toujours en traitant le bruit au plus près de la source :

elle est jusqu’à 6 fois plus efficace si on traite le bruit dans la pièce où il est généré que là où il est subi.

 

             Premier cas de figure, le bruit vient du dessous. Quand ceci est possible, l’installation d’un double

 plafond avec isolation dans la pièce inférieure est la solution efficace pour les bruits montants, et qui

n’entame pas le volume de vos combles.

Un « faux » plafond est constitué d’une structure métallique plane, fixée à au plafond d’origine par

l’intermédiaire de tiges filetées avec un ancrage adapté. Sur cette structure sont alors fixées les plaques de

placoplâtre (une ou plusieurs épaisseurs).

Un matelas de laine minérale vient reposer sur ces plaques, entre les deux plafonds. C’est une installation

délicate à réaliser (poids des plaques), qui exige l’expérience d’un professionnel pour obtenir un nouveau

plafond d’aspect impeccable et de bonne tenue dans le temps.


En cas de résultat insuffisant, il peut être aussi nécessaire d’isoler les murs de la pièce, qui font parfois 

remonter le bruit à l’étage.



                   Second cas, le bruit vient du dessus. Ici encore, mieux vaut traiter la source, donc au dessus.
La Nouvelle Réglementation Acoustique (NRA) impose aux logements neufs une valeur d’isolation des

planchers aux bruits d’impacts telle que le niveau sonore à l’étage en dessous ne dépasse pas les 51 dB(A).

Associé à une sous-couche isolante, le parquet est parfaitement compatible avec ces exigences. Quand on

a le choix, il vaut mieux privilégier une pose en flottant, désolidarisé des parois latérales, la plus performante

de ce point de vue.


En bruit de choc, il existe deux indices de qualité d’un isolants différents :

         * le « Ln », en dB(A) aussi, qui exprime le niveau perçu derrière une cloison.

 


Plus Ln est petit ou plus Delta L est grand, meilleure est l’isolation aux chocs ou pas. Une valeur de Ln

de 65 dB(A) ou un Delta L de 15 à 18 dB(A) procurent un bon niveau de confort.


Quelques ordres de grandeur dans ce domaine :

*        plancher en bois simple : Ln = 98 dB(A), donc isolation inefficace
         *        parquet collé directement sur une dalle en béton : Ln = 77 dB(A), donc faible isolation
         *        moquette avec sous couche (thibaude) : Ln = 40 à 55 dB(A), très bon donc


*        sous couche Isodur bi-face de Actis  sous parquet:  3mm procurent un Delta L de 16 dB(A)
*        revêtement plastique collé sur sous couche : Delta L = 20 dB(A)
*        moquette sur thibaude ou sous couche caoutchoutée : Delta L = 30 dB(A)


En rénovation, au niveau des vieux planchers on emploie souvent des solutions simples à base de parquet

flottant sur couche de faltex. Une isolation acoustique plus performante de vieux planchers peut se réaliser

avec une chape flottante coulée sur des panneaux en « PSE dB ».


Les moquettes posées sur thibaude et les revêtements caoutchoutés assurent isolation thermique et

phonique à la fois, dans les deux sens (bas vers haut, haut vers bas (bruit d’impact, de pas).

 

Les tapis, aiguilletés sont d’autres solutions efficaces.

La réalisation la plus lourde en terme de mise en oeuvre, mais la plus efficace, est de couler une dalle

flottante, qu’on couvre alors directement de parquet, carrelage, moquette….

Dans certains cas extrêmes l’emploi de feuilles de plomb est possible, mais cette solution est coûteuse et

le poids à supporter pour l’empoutrement très important.

Attention : les revêtements « fins » sont inefficaces contre les grincements de plancher. Il faut soit

démonter / remonter ce plancher, soit mettre en place un parquet flottant en plus.

Vous pouvez encore une fois compléter cette isolation à la source (quand les bruits viennent surtout d’en

dessous)  par une isolation en dessous, avec un faux-plafond (une ou deux couches de placo sur suspentes

anti-vibrations).


 

 

 

 

L’isolation des cloisons séparatrices

 

 

Si vous décidez de créer plusieurs pièces habitables dans vos combles, vous aurez à traiter des bruits

proches, voire parfois même des chocs aux cloisons.

Du point de vue de l’isolation acoustique des cloisons, optez pour des solutions à feuilles de placoplâtre

plus ou moins épais montées sur profilés avec en sandwich un panneau dense de laine minérale ou un

aggloméré épais (50mm). Vous aurez ainsi sans le savoir opté pour le classique « masse – ressort – masse ».

 

Bien entendu les deux plaques de plâtre doivent être les plus indépendantes possible.

Désolidariser aussi ces cloisons du sol et des murs est essentiel, même si parfois compliqué à réaliser.

 

Nous veillons aussi à percer ces cloisons le moins possible. Les passages de canalisation (eau, chauffage)

sont bouchés sur toute l’épaisseur de la cloison par un matériaux souple ; les saignées seront réduites au

minimum, les prises électriques et interrupteurs ne sont pas percées face à face.

Un lambris en décoration peut rajouter encore à l’efficacité de l’ensemble.

 

Pour une cloison particulièrement sensible il est conseillé d’opter

pour un doublement des plaques de plâtre (12.5 x 2). Conserver

une lame d’air en plus de l’isolant. On peut alors arriver à environ 57 dB.


 

 

 

 

Installer et isoler les sources de bruit et vibrations


En ce qui concerne le cas des vibrations (chaudières, tuyauterie…), il faut, pour s’en prémunir, respecter

certaines règles :

Les subventions



L’isolation acoustique est souvent négligée car rapidement coûteuse pour un résultat difficile à prévoir d’avance.

Il n’est donc pas surprenant que ce type d’amélioration fasse donc l’objet des subventions depuis plusieurs années.

 

Le dispositif de subvention évolue chaque année. Pour savoir

ce qu’il en est en 2006, reportez vous à la rubrique

« projet – financement » de ce site.


Sachez que (c’était encore vrai en 1995) les logements construits avant 1970 ne sont pas soumis aux normes acoustiques, même en cas de rénovation actuelle.

Ceux construits entre 1970 et 1996 sont soumis à une loi de 1969 peut contraignante. Par contre, les logements construits

depuis 1996 doivent être conformes à la NRA.
                                                              (sources 1995)


*        fixer les appareils et canalisations sur des parois lourdes
*        découpler les fixations avec des colliers et manchons antivibratiles
*        installer des robinetteries « silencieuses » (indice « D »  en dB(A) élevé)
*        ne pas fixer au sol les appareils électroménager, si possible les découpler
*        ne pas coller ces mêmes appareils contre les cloisons, surtout  légères


nota : il existe un indice Lw de bruit pour l’électroménager, il doit être le plus bas possible.

Si vous installez une baignoire en combles, elle doit être désolidarisée de la structure (mur et plancher)

par des plots anti-vibratiles, et de son habillage (carrelage) par un joint souple.


Pensez aussi à la gêne constituée par la VMC sous toiture, qui sera si possible placée en coin de pièce, et

au minimum suspendue.

 

 

 

 

Adresses et liens utiles


CIDB : Centre d’Information et de Documentation sur le Bruit
 
Liens utiles :          Fiche « isolation thermique et phonique » fiche IdeesMaison.com

                            Fiche « bruit » renov.com