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Isolation thermique des vitrages
Généralités
L’isolation thermique concerne aussi les
menuiseries, dormants et ouvrants des châssis, que le vitrage
(survitrage ou mieux double
vitrage). Tous les ponts thermiques sont source d’humidité (condensation),
paradoxalement plus
l’isolation est bonne plus ceux-ci sont critiques.
(définition :
« point de rosée » température à laquelle la vapeur d’eau
redevient liquide.)
C’est particulièrement
visible sur un vitrage. Ca peut aussi le devenir sur votre plâtre, si ne prenez
pas
bien soin d’isoler vos plaques
de placoplâtre des murs (elles ne doivent jamais être en contact avec une
source froide, il faut
prendre particulièrement soin au niveau des raccords de fenêtres et de portes
de
les isoler avec des
tasseaux).
Rappel : l’épaisseur
des verres influe essentiellement sur l’isolation acoustique, traitée dans une
autre
rubrique de ce site (
« isolation
phonique »). D’autres informations sont aussi disponibles dans la
rubrique « portes et fenêtres
extérieures ».
Le premier élément à
prendre en compte en isolation thermique est le type de châssis : bois,
PVC ou
Aluminium pour l’essentiel.
Le bois est bon isolant,
bon marché et résistant, mais demande de l’entretien (peinture ou lazure).
Le PVC offre les exactement
mêmes qualités , mais sans le soucis de l’entretien.
L’aluminium est
malheureusement très conducteur thermique, et donc coûteux si l’on veut une
isolation
soignée. Les châssis en PVC
et bois sont d’ailleurs ‘chauds’ au toucher, ceux en aluminium étant
beaucoup plus froid.
Il existe des solutions
mixtes combinant bois et aluminium, bois et PVC, le bois étant réservé à
l’intérieur pour son
esthétique.
Le survitrage
s’installe sur des vitrages existants. Peu performant en thermique, et source
de
condensation entre les deux
vitres (le choisir ouvrant), il peut par contre être très efficace en
acoustique
(voir chapitre isolation
acoustique). Attention aussi au sur-poids sur les châssis de fenêtres.
Le survitrage le plus
simple est fixe, scellé par un joint en élastomère qui assure maintient et
étanchéité.
Parfois la vitre s’insère
directement dans un joint souple préalablement collé ou cloué sur la fenêtre.
Il reste ainsi démontable.
On trouve enfin des
profilés ouvrants (préférables) réputés prêts à installer, la vitre (4mm
typique)
restant à acheter.
Le
double fenêtrage est une technique différente du sur-vitrage, c’est un
véritable doublage de votre
fenêtre par une seconde,
avec plusieurs cm entre les deux (10 à 20cm). Ce système est très performant
en terme d’isolation
thermique et phonique, mais coûteux bien entendu, et peu pratique. On le
réserve
aux zones très froides
(montagne par exemple).
Dans tous ces procédés on
retrouve déjà le principe d’interposition d’une lame d’air entre deux vitrages.
L’isolation thermique est
essentiellement assurée par l’épaisseur de la lame d’air. Cet air n’étant pas
totalement captif, à la différence du « double vitrage » les risques
de condensation entre vitres sont
importants.
Le procédé le plus apprécié reste donc le double
vitrage. Le double vitrage est constitué de deux vitres
Séparées par un coussin
d’air et hermétiquement fixées autour d’une baguette d’aluminium contenant
un produit
déshumidificateur pour assécher parfaitement l’air emprisonné entre les vitres
à la fabrication.
La qualité thermique des doubles vitrages dépend essentiellement de l’épaisseur
de la lame d’air
entre les deux vitres. Un double vitrage de 4mm avec une lame d’air de 6mm
permet d’abaisser de 40 %
les déperditions de
chaleur. Inutile en principe d’aller au delà de 12mm.
Le 4-10-4 est le double vitrage le plus courant. L’asymétrie des verres, un
4-8-8 par exemple, apporte
un plus en acoustique (voir
chapitre concernant l’isolation acoustique).
Certains verres (EKO de Saint Gobain par exemple) comporte une couche
métallisée transparente sur
une des faces, qui améliore encore le rendement du vitrage (couche contenant
les infra-rouges cad la
chaleur de la pièce à
l’intérieur ce celle ci).
D’autres vitrages haute
performance utilisent de l’argon à la place de l’air dans la « lame
d’air ».
Les fenêtres classiques sont en principe munies d’un joint périphérique
intégré, un indice AVE
(Air / Eau / Vent) caractérisant leur performance (on trouve aussi AEV dans la
littérature).
Les valeurs sont 1 Normal, 2 Amélioré, 3 Renforcé, E (Exceptionnel).
Les labels NF-CSTBAT (qualité des portes et fenêtres) et ACOTHERM / CEKAL
(qualité des vitrages)
garantissent la qualité
des fenêtrages.
Pour obtenir le label PROMOTELC
Comfort Plus, les ponts thermiques doivent être réduits au
maximum, les menuiseries
doivent être de classe A2(améliorées) ou A3(renforcées), avoir un label
de type Acotherm.
Le coefficient K est le facteur de
transmission calorique d’une fenêtre. Il doit être le plus faible
possible. R est le
coefficient d’amortissement acoustique. Il doit par contre être le plus fort
possible.
nota : ajoutez tout de suite des volets roulants ou à battant que vous
fermerez la nuit. Ils créent une
lame d’air immobile devant
la vitre, qui freine les déperditions nocturnes. Un double rideau intérieur
épais renforce également
l’isolation globale.
Ainsi parfaitement isolé,
la maison ou le comble perd sa ventilation naturelle, ce qui n’est pas sans
inconvénients. Equipez la
maison d’une VMC performante devient alors essentiel.