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De mieux en mieux réalisé dans les logements neufs, l’isolation thermique fait souvent
défaut dans l’habitat ancien.
L’isolation thermique des combles (laine minérale, fenêtres
à double vitrage, volets isolants) à longtemps fait
l’objet de déductions d’impôts car elle peut s’avérer coûteuse en rénovation
pure.
Depuis juin 2001, une nouvelle norme RT2000 impose des
valeurs minimales de résistance thermique des
parois isolantes. Elle s’applique à tous les permis de construire ainsi qu’en
rénovation. Cette norme impose
un niveau globale de résultat (isolation, ventilation, chauffage…).
En aménagement de
combles, la dépense reste plus limitée. De plus, les économies d’énergie
réalisées
(environ 20%) permettent de récupérer rapidement votre investissement. Il ne
faut donc pas hésiter à prendre en
compte avec soin cet aspect de votre projet.
Une toiture est réputée responsable de 30 % des déperditions
(les murs de 16%, les sols de 16%, les portes et fenêtres de 13%,
renouvellement d’air 20%, ponts thermiques 5%).
Une perte de 1 ° C représente jusqu’à 7% de facture en
plus.
Les planchers hauts constituent la principale source de
déperdition de chaleur si les combles ne sont pas isolés.
L’isolement de ce volume par rapport au volume chauffé du
logement est donc une nécessité, même si les combles ne
sont pas inutilisés.
Les variations thermiques au niveau des combles sont les
plus importantes que
connaisse votre maison.
Les écarts entre saisons, entre jour et nuit, sont de très
forte amplitude. Si vous
désirez les aménager, il faudra aussi en tenir compte pour n’y avoir jamais ni
trop chaud, ni trop froid (on recommande 16 à 17 °C dans une chambre).
Moisissures, papier peint ou moquette qui se décolle,
parquet qui gondole … sont les risques d’une mauvaise isolation.
Attention : ne jamais poser une isolation sur une paroi qui présente
des signes d’humidité. Ce problème doit être traité d’abord. Sinon,
Au pire, envisager des panneaux hydrophobes type Trisodur.
Sécurité : dans les vieux bâtiments il est
possible de rencontrer
de vieilles isolations susceptibles de contenir de l’amiante.
Ne les enlevez pas vous-même !! Faites appel à une entreprise
spécialisée.
Liens utiles : Fiche Le confort thermique (ANAH)
Fiche EDF
Isolation
Fiche
« matériaux pour
l’isolation » et « comment isoler » du
site BatiRenover.com
Fiche
« matériaux
isolants » de Leclou.fr
Fiche
« le comportement
thermique des maisons » IdeesMaisons.com
Depuis quelques années, certains matériaux dits
« écologiques » refont leur
apparition dans le secteur de l’isolation. Citons
le lin
le chanvre : panneaux de
fibre, chènevotte en vrac, enduits (deux
usines de production en Bretagne, KanaBreizh et Chanvrière du Belon)
le liège expansé
le coton, bon isolant phonique
la cellulose fabriquée à partir
de papier recyclé
On les trouve en panneaux, en rouleaux, en vrac, voire
incorporés aux mortiers et torchis (chaux) pour le chanvre. Ces produits
sont souvent écologiques à fabriquer (non dérivés du
pétrole), recyclables, et facteur de confort (régulation de l’humidité
intérieure).
Ils restent par contre un peu plus chers que les
concurrents issus du pétrole.
CSTB : Centre Scientifique
et Technique du Bâtiment (Ministère du Logement)
RT2000 :
Réglementation Thermique 2000. Cette norme a été élaborée pour réduire les
dépenses énergétiques
Des bâtiments et maisons. Elle cherche à
lutter à la fois contre le gaspillage d’énergie et l’effet de serre
qui en découle. Elle est revisée tous les 5
ans, une norme RT2005 est maintenant an vigueur, plus
contraignante encore.
AFME : Agence Française pour la Maîtrise de l’Energie (propose
des diagnostiques thermiques avec des subventions à la clé)
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Voir rubrique « toitures» et « façades » de ce site
Isolation
thermique par l’intérieur
Intérieurement, l’isolation est plus délicate : ponts thermique difficile
à éliminer, perte de volume habitable,
gêne pour l’ouverture des fenêtres du fait de l’épaisseur ajoutée (10 cm)…
c’est par contre plus facile à installer
(souvent soi même) et moins coûteux.
L’isolation sur le plancher est à la fois plus simple et
plus efficace que l’isolation sous rampants, mais laisse le
volume inhabitable.
cas des combles perdus :
isolation des planchers
Dans les combles dits « perdus », on isole uniquement au niveau du
plancher, ce qui permet de traiter
une surface moindre, avec plus d’efficacité, et de conserver au comble sa
ventilation naturelle.
L’isolation peut se faire à partir de laines minérales en
rouleau (avec pare vapeur), laine de verre
soufflée, panneaux de polystyrène ou polyuréthane. Une autre solution est
l’épandage de
vermiculite en vrac ou de fibre de chanvre entre solives
(20 cm, 200 l/m2).
On trouve donc souvent comme isolant simplement de la laine minérale (laine de
verre ou de roche,
produits quasi équivalents), déroulée en deux couches
croisées, l’une entre les solives (épaisseur légèrement
supérieure à celle des solives), l’autre par dessus. Parfois, l’isolant est
mono-couche (240 mm)
en particulier en l’absence de solives (qu’il faut mieux
couvrir s’il y en a).
Nota : le première couche doit être à pare vapeur, tourné vers le bas
(invisible après pose) ; la seconde couche
par dessus doit être sans pare-vapeur, ou pare-vapeur lacéré, pour permettre la
circulation de l’air.)
Surtout ne pas comprimer votre laine minérale.
L’épaisseur d’isolant conseillée est fonction de votre
zone géographique. La résistance thermique R
(en m2 °C/W) caractérise la performance d’un
isolant (plus elle est élevée plus est performant
le produit). C’est un indicateur, elle ne prend pas
en compte les échanges de chaleur par
rayonnement et convection. En rénovation, il est
conseillé de se rapprocher des valeurs suivantes :
5 à 6 m2 °C/W en combles perdues,
4 à 5 m2 °C/W en combles aménagés.
Une isolation optimale est obtenue avec
R=6 en zone climatique H1 (froide), avec
R=5 en zone H2 (moyenne) et R=4 en
zone H3 (tempérée). Ces valeurs peuvent
être abaissées de 1 à 1.5 tout en restant
acceptables (ne pas descendre en dessous
de 10 cm d’épaisseur de laine de verre
en tout état de cause).
Epaisseur recommandée pour les isolants sous combles.
Nota : on définit aussi la conductivité thermique d’un matériaux
(Lambda) qui caractérise sa faculté à conduire la chaleur.
Par conséquence, R s’obtient par le rapport Epaisseur / Lambda.
Un produit est considéré comme isolant potentiel à partir
de Lambda < 0.0065 W/m°C. R sera d’autant plus grand que le lambda du
produit sera faible et l’épaisseur employée
importante.
Plus rarement, l’isolant se présente sous forme de
« gros grains » incompressibles répandus entre les solives. Il s’agit
de
granulés de vermiculite (roche naturelle exfoliée à haute température,
efficacité de 30% inférieure à la laine de verre)
conditionnés sous la forme de billes expansées ou de soufflage de laine de
roche en vrac. La vermiculite
est parfois recouverte d’une fine pellicule de plâtre durcie pour la maintenir
en place.
Nota : on trouve aussi, maintenant, sous la même
forme, de la fibre de chanvre.
Les endroits où l’isolant fait défaut (rouleaux non jointifs, endroits
difficiles d’accès…), et qui permettent à la
chaleur de s’échapper, constituent ce qu’on appelle des ponts thermiques. Ceux ci sont d’autant plus
gênants
qu’ils sont rares, car l’air chaud, toujours humide, vient s’y condenser. Il y
a alors risque de moisissures,
de salpêtrage du plâtre (taches et coulures jaunes). On peut citer parmi les
ponts thermiques les plus classiques
les souches de cheminée, les trappes d’accès, la jonction entre toiture et mur.
En terme de déperdition de chaleur, l’effet de ces ponts reste négligeable
(<5%).
Pour obtenir le label PROMOTELC Comfort Plus, les ponts thermiques doivent
être réduits au maximum,
les menuiseries doivent être de classe A2(améliorées) ou A3(renforcées), et
avoir un label de type Acotherm.
Si on souhaite pouvoir circuler dans ces combles perdues, ou s’en servir comme
rangement, il faut alors
couvrir l’isolant de plaques d’aggloméré ou autre, permettant d’y marcher. On
isole alors uniquement entre
les solives. On cloue directement les plaques sur les solives. Un parement
coupe feu doit en principe être
ajouté entre isolant et logement à l’étage en dessous.
Parfois, quand le comble sert déjà de grenier de stockage, on trouve au sol un
vieux plancher grossier,
sur lequel on pose alors des plaques isolantes type Styrodur, PSE, ou en laine
de roche fortement compressées,
avant de clouer dessus le nouveau plancher en aggloméré. Attention tout de même
pour les objets stockés
aux grands écarts de température entre été et hiver.
cas des combles amménageables : ISOLATION DES
RAMPANTS
Dès que le comble est destiné à être habité, quoi qu’il existe déjà au sol, il
devient nécessairement isoler sous
les rampants, opération plus délicate à réussir et aussi plus coûteuse. Si une
isolation du plancher existe, elle
est exploitée. Sinon, on n’en ajoute pas. Le parquet qui sera installé, par sa
conception, pourra remplir ce rôle
(thermique et phonique).
Dans le cas d’un aménagement au dessus d’un garage, la
seule isolation des rampants et des planchers
est insuffisante. La pièce en dessus étant non chauffée, il
faudra prévoir un chauffage par le sol en plus.
Attention : la charpente et la toiture doivent être
inspectées et leurs défauts corrigés avant toute mise en place
de l’isolation.
Les solutions les plus courantes en isolation sous rampants sont :
* laine de verre ou de roche, en rouleau ou panneaux
semi rigides, entre chevrons, plus placo BA13 en 20
ou 24mm.
* polystyrène (peu performant), Prégystyrène, styrodur
(30 à 80 mm) etc., vissés sur les chevrons
* injection dans les endroits
difficiles d’accès de flocons
de laine minérale
* panneaux techniques type PSE (simple et composite
PSE/plâtre), Deltarock, Flexirock…
* les isolants fins de nouvelle
génération (voir lien)
L’isolation se fait en une seule couche (« simple isolation »)
ou avec une seconde couche
croisée (« double isolation »)
selon les charpentes et les
performances souhaitées.
La première couche d’isolation est presque toujours
constituée par la laine de verre (avec pare vapeur
vers l’intérieur du logement), qui vient remplir les
espaces vides entre les fermettes. On agrafe sur
certains modèles les bandes le long des chevrons
grâce aux languettes prévues sur la laine murale
(languette absente sur celle pour plancher !).
En cas de pose par suspente métalliques, on « embroche »
la laine minérale sur les suspentes, elle sera ainsi
parfaitement tenue.
Il faut veiller à ce que l’isolation posée soit bien fixée,
de manière à rester bien en place pour toute la durée
de vie de la maison, car elle va devenir inaccessible.
Le vent risquant à long terme d’arracher votre agrafage,
surtout sur les grandes hauteurs, nous vous conseillons
de soutenir votre laine minérale par du fil de fer,
soit en son milieu, ou mieux en zigzag
de chevron à
chevron.
Le bois de charpente absorbe de l’humidité l’hiver, et se dessèche l’été. Il
faut donc lui permettre d’évacuer
cette humidité, en ménageant un vide d’air d’au moins 3 cm entre l’isolant et
la toiture (la laine minérale ne
doit jamais « coller » à la toiture. En cas de toiture étanche (zinc,
tôle…), conserver 6 cm minimum).
(Le pare vapeur a aussi pour fonction d’éviter la condensation sous la
toiture, en bloquant l’humidité intérieure).
Ensuite, si la couche de laine minérale n’est pas assez épaisse, on pose
éventuellement une seconde couche
croisée à l’horizontale, fixée sur le dessous des fermettes. Ce sera par
exemple des panneaux rigides de
polystyrène extrudé ou de polyuréthane.
On trouve aussi maintenant pour isoler sous toiture d’autres produits plus
élaborés, comme Cliva-Thermo
(matelas de bulles, enfermées dans un film de polyéthylène, recouvert
d’aluminium, en 7, 14 et 21 cm
d’épaisseur). Ce produit se retrouve aussi en extérieur sous bardage, sous les
planchers et chapes…
A noter que son efficacité acoustique est souvent largement
insuffisante. Il est néanmoins très utile quand
l’espace utile de la pièce est déjà faible.
On recouvre enfin l’ensemble de panneaux de plâtre (10 mm), vissées sur les
chevrons des mêmes fermettes,
ou, plus souvent, pour s’affranchir des défauts de charpente, sur suspentes et
rails métalliques clipsés.
On trouve aussi à installer des panneaux composites de sous-bâture à haut
pouvoir isolant, faisant donc office
de seconde couche, et offrant directement une surface prête à décorer (plâtre,
imitation lambris, placage…).
(Eviter de laisser la laine minérale apparente pour éviter
les micro-fibres en suspension, et prévenir les
incendies).
Certains fabricants proposent dans leur gamme des plaques de plâtre
spécialement performantes du point de
vue thermique (prégyfoam de Lafarge), d’autres associant thermique et phonique
(gamme pregyplac sur
ossature Pregymétal de Lafarge).
Un vrai lambris peut venir en lieu et place des plaques de plâtre.
il existe aussi des isolants spécifiques pour certaines
parties plus délicates : par exemple des panneaux
incombustibles (M0) pour l’isolation de la cheminée (risque
de forte température).
Sécurité : ne pas mettre d’isolant classique au
contact direct
du conduit de cheminée.
Le bas des rampants est souvent utilisé pour des
rangements. Au cas ou vous choisissez de ne pas
les utilisez, il est possible de les fermer avec des
panneaux isolants (combiné isolant – parement
plâtre par exemple) qui vont constituer un
cloisonnement appelé « pied droit ». Ce
cloisonnement vous dispense de l’isolation sous
rampants à ce niveau là (évitez alors d’y passer
des canalisations, ou pensez alors à les calorifuger
avec un matériaux résistant à la condensation !).
La solution adoptée au niveau de notre entreprise, pour les cas les plus
courants, est une isolation double :
Nous installons une première couche isolante entre les
chevons, au préalable équipés de suspentes. Il s’agit
en général de laine de roche simple en rouleaux. Sur ces suspentes viennent se
clipser des profilés horizontaux
qui supporteront le placoplâtre. La seconde couche d’isolation (laine de roche
avec pare-vapeur) vient
se poser sur ces profilés, perpendiculairement à la première.
Les passages de câbles électriques et tuyauteries sont largement facilitées par
cette technique qui découple
largement l’isolation et le cloisonnement de la charpente.
Si vous souhaitez conserver toute ou partie de votre charpente apparente, il
faut alors adapter la méthode.
La certification ACERMI garanti l’efficacité des produits isolants et leur
résistance dans le temps. Elle a été
mise en place pour faciliter le choix des isolants thermiques dans une
application donnée. Elle permet
De comparer les produits sur des bases objectives.
Isolation thermique des vitrages
L’isolation thermique concerne aussi les ouvertures, dormants et ouvrants
des châssis, vitrage (survitrage
ou mieux double vitrage). Tous les ponts thermiques sont source d’humidité
(condensation).
C’est particulièrement visible sur un vitrage. Ca peut aussi
le devenir sur votre plâtre, si ne prenez pas bien soin
d’isoler vos plaques de placoplâtre des murs (elles ne doivent jamais être en
contact avec une source froide,
il faut prendre particulièrement soin au niveau des raccords de fenêtres et de
portes de les isoler avec des
tasseaux).
L’isolation thermique des vitrages est détaillée dans la rubrique fenêtres – velux - vitrages.
Rappel : l’épaisseur des verres influe essentiellement
sur l’isolation acoustique (voir lien « isolation phonique »)
Ventilation du comble
Ainsi parfaitement isolé, le comble perd sa ventilation naturelle, ce qui n’est
pas sans inconvénients.
L’air ambiant d’un lieu de vie en particulier doit être en
effet renouvelé en permanence.
Une bonne isolation doit donc s’accompagner d’une bonne ventilation : si
l’aération naturelle de l maison
ne suffit pas, il faut prévoir des bouches d’aération voire une ventilation
mécanique VMC :
Les meilleures sont hydro-réglables, à double flux
(contrôle de l’air à l’entrée ET à la sortie).
Les VMC sont détaillées dans la rubrique Chauffage – VMC.
Adresses utiles :
ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) :
CDHRU (comité Départemental d’Habitat Rural et Urbain du
Finistère) :
PACT-ARIM (organisme spécialiste dans l’amélioration de l’habitat et du
cadre de vie) :
ADIL :
ANAH : subventionne les travaux de propriétaires de logements
locatifs.
CAUE (Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement :
EDF-GDF : prêts consentis pour l’amélioration du logement (Projelec
et ConfortGaz).
Prime EDF dans le cadre de l’opération Vivrelec.
Association Construire en
chanvre BP 6F 89150 St Valerien www.construction-chanvre.asso.fr